De quoi étaient faites les pierres tombales du Sud Est de la Pologne ?
"Dans la région des Basses-Carpates, les stèles primitives étaient réalisée dans des pierres à meuler, dalles extraites de la roche et soumise seulement à un traitement superficiel par dégauchissage. La nature des pierres tombales dépendait de la situation économique des donateurs et du savoir-faire des artisans tailleurs de pierre locaux."**
Il s'agit plus précisément de calcaires organodétritiques, composés "de restes d'animaux (généralement des coquilles) et de plantes, mélangés à des grains de quartz (sable). De nombreuses carrières de cette matière première ont été exploitées depuis au moins le XVIe siècle dans la région de Roztocze. (...) Ce matériau est assez sensible à l'érosion, de sorte que les détails délicats des inscriptions et de l'ornementation disparaissent avec le temps."**
"Dans la région des Basses-Carpates, les stèles primitives étaient réalisée dans des pierres à meuler, dalles extraites de la roche et soumise seulement à un traitement superficiel par dégauchissage. La nature des pierres tombales dépendait de la situation économique des donateurs et du savoir-faire des artisans tailleurs de pierre locaux."**
Il s'agit plus précisément de calcaires organodétritiques, composés "de restes d'animaux (généralement des coquilles) et de plantes, mélangés à des grains de quartz (sable). De nombreuses carrières de cette matière première ont été exploitées depuis au moins le XVIe siècle dans la région de Roztocze. (...) Ce matériau est assez sensible à l'érosion, de sorte que les détails délicats des inscriptions et de l'ornementation disparaissent avec le temps."**
** Extraits de Andrzej Trzciński, chapitre VI., O materialach, czyli z czego robiono nagrobki, ibid.
On trouvera sur ce site des pages consacrées à Brusno et à ses tailleurs de pierres. La plus grande partie des matzevot des cimetières de Lubaczow ou d'Oleszyce ont été réalisées à partir de plaques de calcaires extraites des carrières de Brusno. C'est dire que, dans cette zone géographique, le matériau des stèles gréco-catholiques ukrainiennes, des tombes évangéliques allemandes, des monuments funéraires catholiques polonais et des matzevot juives possède une origine commune : les carrières de Nowe Brusno.
Les stèles du kirkut de Józefów Biłgorajski viennent pour leur part de la carrière locale de Babia Dolina. Il y avait avant la seconde Guerre deux entreprises juives à Józefów. Danuta R. Kawałko écrit dans Józefowski ośrodek kamieniarski que :
"L'un d'eux était dirigé par Lejzor qui extrayait la pierre à l'avance et la transformait dans son atelier. Elles étaient façonnées pour un entrepôt puis livrées par un charretier – Judka. Les pierres tombales étaient transportées à Zwierzyniec, Sczczebrzeszyn et Bilgoraj." Mais, comme dans le cas de Brusno, les carrières étaient exploitées également pour les églises et les cimetières catholiques.
"L'un d'eux était dirigé par Lejzor qui extrayait la pierre à l'avance et la transformait dans son atelier. Elles étaient façonnées pour un entrepôt puis livrées par un charretier – Judka. Les pierres tombales étaient transportées à Zwierzyniec, Sczczebrzeszyn et Bilgoraj." Mais, comme dans le cas de Brusno, les carrières étaient exploitées également pour les églises et les cimetières catholiques.
Carrière de Babia Dolina à Józefów
Qui réalisait les stèles ?
"Les pierres tombales traditionnelles - en bois ou en pierre - étaient fabriquées par des artisans locaux depuis des siècles, principalement des Juifs, connus en yiddish sous le nom de "macejwe-kricer" ou "macejwe-szleger". Ce n'était pas leur métier, mais plutôt une fonction religieuse (comme sofer ou mohel) et n'était donc pas inclus dans les listes de professions; ils n'ont pas signé leurs créations et restent anonymes. Cette fonction se transmettait probablement de père en fils."***
"Les pierres tombales traditionnelles - en bois ou en pierre - étaient fabriquées par des artisans locaux depuis des siècles, principalement des Juifs, connus en yiddish sous le nom de "macejwe-kricer" ou "macejwe-szleger". Ce n'était pas leur métier, mais plutôt une fonction religieuse (comme sofer ou mohel) et n'était donc pas inclus dans les listes de professions; ils n'ont pas signé leurs créations et restent anonymes. Cette fonction se transmettait probablement de père en fils."***
*** Andrzej Trzciński, Wirtualny Sztetl - Muzeum Historii Żydów Polskich, https://docplayer.pl/10456396-Wirtualny-sztetl-muzeum-historii-zydow-polskich-www-sztetl-org-pl.html