Aleksander Fredro (1793-1876) Né à Lwów en 1793, il s’engagea à l’âge de 16 ans dans l’armée napoléonienne et participa à toutes les campagnes jusqu’à la chute de Napoléon. Il se retira sur ses terres après la défaite et se mit à écrire. Il est célèbre en Pologne pour ses poèmes, ses romans et surtout ses comédies. Mais qu’a-t-il à voir avec Wrocław ? Rien… ou presque. Son monument est dû à Leonard Marconi (1835-1899), sculpteur polonais d’origine italienne. Il fut d’abord érigé à Lwów en 1897. Mais après 1945, la ville se retrouva en Union soviétique (République socialiste soviétique d’Ukraine) et ses habitants polonais renvoyés en Pologne. Une très grande partie de la population déplacée des régions annexées par les Soviétiques fut transférée dans les «Territoires reconquis» - terme qui désigne cette partie orientale du territoire allemand octroyée «en contrepartie» à la Pologne – notamment à Wrocław. Rendu à la Pologne en 1950, le Monument à Fredro fit un court séjour à Wilanów, à côté de Varsovie, avant de trouver une place définitive à Wrocław en 1956 où il retrouva ses compatriotes Lwowiens.
L’Escrimeur, bronze, place de l’Université.
Cette fontaine, surmontée d’une statue présentant un jeune homme nu tenant un fleuret est l’œuvre du sculpteur Hugo Leder (1871-1940). L’Escrimeur, que je vous présente de dos de façon à ne pas heurter la censure de Facebook, réjouit étudiants et étudiantes depuis 1904. Il est, presque depuis son érection (!), l’objet de nombreuses farces et canulars… De manière récurrentes, son arme lui est subtilisée. A tel point qu’aujourd’hui c’est un fleuret en plastique qui remplace l’original !
Monument du pape Jean XXIII, granit, ulica Świętego Marcina.
Cette sculpture en granit, datant de 1968, est l’œuvre de la sculptrice Ludwika Nitschowa (1899-1989). Le pape est représenté en habits liturgiques, étendant la main droite dans un geste de bénédiction. Le titre de l’une de ses encycliques - Pacem in Terris – est gravé sur le socle. Le monument, plus de 5 mètres de haut, et constitué de cinq blocs de granit de Basses-Silésie est épuré et imposant. Son originalité réside d’abord dans le fait que c’est le seul monument à ce pape érigé en Pologne mais surtout par le fait qu’il n’a pas été financé par l’Eglise ou les fidèles mais par le Comité provincial du Parti ouvrier unifié polonais ! Le discours prononcé lors de l’inauguration en juin 1968 permet de comprendre ce qui a valu la reconnaissance des dirigeants communistes : « Nous célébrons le cinquième anniversaire de la mort de Jean XXIII en dévoilant son monument dans la ville Piast de Wrocław.(…) Il a été le premier pape à confirmer nos droits jamais expirés sur les terres occidentales reconquises après des siècles. (…) On se souviendra que Jean XXIII parlait des droits de la Pologne sur Wrocław et sur les terres occidentales avec un sens profond et sincère de justice historique. ».